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Transition agricole et alimentaire : Un colloque pour récolter des idées !

Samedi 16 Avril
 
Vendredi 11 mars, près de 100 personnes, agriculteurs, élus communautaires, représentants des administrations et des organisations agricoles, universitaires étaient réunis au centre de formation agricole, l'ALPA, à Haroué pour le colloque « transition agricole et alimentaire : les défis du changement d'échelle ». Ce colloque était organisé par le Pays Terres de Lorraine, en partenariat avec le Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle et de la Chambre Départementale d'Agriculture. Au programme : tables-rondes, conférences, ateliers de réflexion et … visite de la ferme !

 
Prise en compte de l'agroécologie dans les exploitations, transmission des fermes, accès à la terre pour s'installer, accès aux produits locaux pour tous, restauration collective, les sujets de la transition agricole et alimentaire sont concrets, nombreux et de la première importance pour un territoire et l'avenir de la planète. Une 1ère édition en 2016 avait débouché sur la mise en place d'un projet alimentaire territorial, labellisé par l'Etat en 2017, pour amplifier la convergence entre les productions agricoles et l'alimentation des habitants. Beaucoup a été fait, mais le rythme doit être accéléré pour être au rendez-vous des enjeux économiques (maintien du modèle de l'exploitation familiale notamment par la diversification et l'accès au foncier, création d'entreprises dans la transformation agroalimentaire...), sociaux (accès plus large, plus populaire aux productions locales) et environnementaux (biodiversité, réduction des intrants et défi climatique) majeurs que recouvrent l'évolution des pratiques agricoles et alimentaires. 5 ans après il s'agissait de projeter les changements futurs à opérer par tous les acteurs concernés (agricoles au premier plan mais aussi public avec la restauration scolaire par exemple…). 
En introduction, Dominique Potier - Président du Pays Terres de Lorraine – a rappelé la nécessité d'oeuvrer pour une transition agroécologique durable sur le territoire, il a également tenu à indiquer sa solidarité envers le peuple ukrainien. Chaynesse Khirouni - Présidente du Conseil Département 54 – et Laurent Rouyer - Président de la Chambre Départementale d'Agriculture 54-, ont assuré qu'il fallait réinterroger le modèle économique et social de l'approvisionnement et que la souveraineté agricole et alimentaire est un enjeu majeur pour notre pays, dans un monde où transition ne rime plus avec option.
  Une expertise internationale des questions alimentaires par Damien Conaré - Secrétaire Général de la Chaire agriculture du monde de l'UNESCO - et nationale a été mobilisée tout au long de cette journée offrant une ouverture précieuse et fixant des horizons atteignables pour les territoires du Toulois, du Saintois et de Moselle et Madon : les expériences pilotes du Marché Intérieur National (MIN) de Toulouse, des jardins d'autoproduction alimentaire de la ville de Grande Synthe (Nord) et du conseil local de l'alimentation du pays des Châteaux (Loir et Cher).

« Les intérêts d'un marché de gros, d'intérêt local ou national sont multiples : logistique, relation commerciale, services additionnels et bien d'autres encore » indiquait Maguelone Pontier - Directrice du Marché d'intérêt National de Toulouse -, le second marché de gros de France après Rungis. Stéphane Peultier - Association de Production Animale de L'Est - a expliqué comment la filière viande en Lorraine s'est structurée pour vendre dans les grandes surfaces, sécuriser les débouchés et vendre à de meilleurs prix sans intermédiaires. La ville de Grande Synthe a présenté un projet remarquable de jardins en pied des immeubles qui permet de fournir 180 foyers en légumes frais et de qualité. Enfin, Huguette Boissonnat, présidente de l'association « Emplettes et Cagettes » dont le siège est à Toul a présenté la démarche « De la Dignité dans les Assiettes » mise en oeuvre sur Terres de Lorraine depuis 2017 : « l'alimentation est un droit essentiel, elle doit être accessible à toutes les personnes même celles en précarité ! »
 

Après avoir fait le plein de calories locales, les participants ont assisté à la conférence d'Yves Leroux – Professeur à l'ENSAIA – qui a axé son intervention sur la réduction de consommation des énergies - fossiles en agriculture et a exposé plusieurs scénarios compatibles avec les objectifs de réduction des émissions de carbones. Scénarios ADEME, AFTERRES 2050 ou encore Tyfa (Ten Years for Agroecology), tous posent l'hypothèse du développement des ENR  (méthanisation, éolien, photovoltaïque..) et de la modification de l'assiette qui est au centre des enjeux climatiques (40% de réduction de la consommation de produits carnés dans les scénarios médians). Sobriété, énergie décarbonée et efficacité sont les maîtres mots de la transition agroécologique pour une neutralité carbone d'ici à 2050.
Lors des ateliers thématiques, agriculteurs, élus locaux, techniciens et autres acteurs du territoire ont réfléchi à l'avenir agricole et alimentaire de Terres de Lorraine et aux défis du changement d'échelle à relever. Ces échanges ont permis de faire ressortir les chantiers à conduire dans les 5 ans sur les questions de l'accès à la terre, la transmission des exploitations, la structuration des filières, la commercialisation en circuits courts, la communication, les pratiques agricoles et la dignité alimentaire.
A la fin de la journée, la synthèse fut difficile tant les idées étaient nombreuses ! Terres de Lorraine s'est mis en ordre de marche avec les acteurs du territoire et des territoires voisins pour relever les nombreux défis de la transition agricole et alimentaire.
 

Pour plus de renseignements sur les dispositifs, contactez :

Peggy Dangelser
Chargée de mission LEADER
03 83 47 61 48
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